L'HISTOIRE DE PATRICK RESPONSABLE CYNO

Mon histoire CYNO

PATRICK CONRAUX

Comment vous expliquer ma passion non seulement pour les chiens mais aussi pour tous les animaux et pour la nature sans passer par une période difficile pour moi. Je suis né avec une malformation de la mâchoire inférieure, avec un écart de deux centimètres. Imaginez les moqueries, le harcèlement, les agressions contre lesquelles j’ai dû apprendre à me défendre avec pour seule arme une éducation basée sur le respect et la politesse, ce qui a malheureusement entraîné chez moi un comportement très introverti.

Petit je me cachais dans les niches des chiens pour ne pas faire la sieste. On avait, chez mes parents, beaucoup d’animaux dont certains étaient destinés à la consommation. Moi, j’avais beaucoup d’empathie pour les animaux qui, eux, ne me jugeaient pas, m’aimait sans jugement. Une fois ado, avec un de mes frères, on ramassait les animaux abandonnés ou blessés. La nature était pour nous un lieu calme et apaisant, un refuge on l’on se sentait protégés. Lors de nos promenades on trouvait souvent des oiseaux blessés ou tombés du nid et, bien que notre père râlait à chaque fois qu’on revenait avec un rapace, il nous avait permis de construire une volière. Un jour, il est revenu avec une petite renarde (il était garde-chasse) qui avait échappé au massacre des gardes-chasses qui devaient épurer la population des renards. Je l’ai appelée JODY, je l’ai éduquée comme un chien et, lorsqu’elle a été adulte, elle a repris le chemin de la forêt, mais revenait me rendre visite de temps en temps.

Voilà j’ai vécu avec la haine, la peur des humains, je n’étais heureux qu’en compagnie des animaux, j’étais bien uniquement dans la nature, dans les forêts. L’hiver, je prenais des graines, du foin, du pain que je déposais à divers endroits des forêts pour aider les animaux !

En 1982, après une opération de la mâchoire, j’ai enfin pu avoir un visage normal. Les jeunes et les adultes me découvraient et me parlaient normalement, mais je les ai ignorés, j’ai gardé très peu d’amis. Je ne pouvais pas effacer toutes ces années de haine envers moi !

En 1983, à mes 18 ans, je me suis engagé dans l’armée. J’ai fait mes classes au 151ème régiment d’infanterie à METZ. J’avais demandé à devenir maître-chien, c’était mon rêve ! À la fin de mes classes, alors que je participais à une manœuvre, un camion est venu et un caporal-chef m’a appelé ainsi que deux collègues. On est montés à l’arrière du camion, sous la partie bâchée et, après quelques heures de route, le camion s’est arrêté. En entendant des aboiements, on s’est regardés tous les trois avec un sourire de bonheur : on était au peloton canin régional n°6, basé au château de MERCY au 39 ECA. Trois jours plus tard on est allés passer notre certificat pratique de maître-chien à SUIPPES dont on dépendait.

Au retour, certificat en poche, je me suis retrouvé sous le commandement de l’adjudant Pierrat, il était chasseur alpin, il aimait les chiens et sa spécialité c’était les chiens de recherche. Il m’a donc formé pour entraîner les chiens en décombre, pistage et pistage défense. C’était un passionné et il m’a transmis ce virus cyno !

Au bout d’un an son chien est décédé, il n’a pas supporté cette perte et a quitté l’armée.

On a eu un nouvel adjudant, l’adjudant Paul, qui avait des méthodes brutales et violentes pour éduquer les chiens, parce qu’en 1984 tout le monde travaillait comme ça ! Le bien-être des chiens et les méthodes positives n’existaient pas. Je ne comprenais pas que je puisse être le seul à penser que ce n’était pas bon pour les chiens de subir ce matraquage, renforcé par l’utilisation de colliers à pics, de colliers électriques, etc. Ça devenait insupportable pour moi, le rêve était devenu un cauchemar… J’ai préféré casser mon contrat et j’ai quitté l’armée.

J’ai eu la chance de partir avec un chien croisé beauceron qui avait été réformé à l’âge de 3 ans pour dysplasie, il a vécu 15 ans.

J’ai souhaité continuer à entraîner mon chien et suis allé à la rencontre de clubs canins, mais eux aussi utilisaient des méthodes violentes ! J’ai fini par entraîner mon chien avec un de mes frères.

Ensuite j’ai travaillé comme agent cynophile de sécurité pour des société de sécurité en Lorraine et à Paris.

En décembre 1994, avec mon épouse CATHERINE CONRAUX et des amis OLIVIER ET MARIE BALLAND, MICHEL MAYETTE, CAROLE MARTIN, nous avons eu l’idée de créé une association pour proposer des entraînements de chiens de sécurité et faire des cours d’éducation sans violence. Création de l’association le 06/12/1994 et le 28/12/1994 publication au JO sous le nom d’« Association Cynophile pour la Protection et le Secours  (ACPS) » avec pour présidente mon épouse, fonction qu’elle assume encore aujourd’hui .

Nos activités étaient l’entraînement de chien de sécurité, la formation des agents cynophiles de sécurité, l’entraînement de chiens pisteurs, de chiens médiateurs et l’éducation canine. Notre méthode de formation des chiens de sécurité se déroulait ainsi : entre 4 et 10 mois on faisait de l’éducation, de la sociabilité et de la socialisation, et à partir de 10-12 mois on commençait le mordant sans conditionnement, uniquement sur des situations d’agression. Avant et après chaque cours de mordant, on faisait de gros câlins aux chiens. Tous les chiens de sécurité que nous avons formés du chiot à l’adulte ont été des chiens médiateurs, sauf un. Les principaux hommes assistants étaient mon fils KYRIN et moi-même.

Pendant cette période on acceptait les colliers chainette mais j’ai vite compris que ces colliers faisaient mal aux chiens, leur coupaient la respiration et ainsi les amenaient à associer la douleur avec chien sur lequel ils aboyaient. Ils en devenaient donc réactifs. Nous n’avons plus   accepté que les colliers plats cuir ou nylon et les harnais et, en 2018, nous avons interdit tous les colliers en général pour n’accepter que les harnais.

Le 03 avril 2008 nous avons décidé de changer de nom de l’association par CYNOLOR, beaucoup plus facile à prononcer que l’Association Cynophile pour la Protection et le Secours.

Nous avons changé de nombreuses fois d’endroit pour notre terrain d’éducation : de 1995 à 1997 c’était au Haut du Mont de Charmes, de 1997 à juin 2003 aux Charmottes, de 2003 à 2004 au Karting de Charmes, de 2005 à 2018 à côté du stade de Nomexy et de 2018 à ce jour à la zone verte de Nomexy.

Nous avons sans cesse essayé de faire évoluer nos méthodes d’éducation en se remettant en question tous les jours. J’ai travaillé sur les méthodes de communication non verbale, l’apaisement et surtout en supprimant toute brutalité. J’ai également eu connaissance des méthodes tsiganes qui m’ont été apportées par HELENE LECHARPENTIER, que je remercie encore !

Pour les cours collectifs, nous avons mis en place des petits groupes de six chiens, les chiens réactifs étant pris en charge par NATHALIE en cours individuel. Je suis aidé de THOMMY CONRAUX, OCEANE CONRAUX et GERARD CLAULIN. Nous formons une super équipe de passionnés et proposons de nombreuses activités.

La création de cette association m’a permis de me réconcilier avec certains humains car il y a de nombreuses bonnes personnes qui respectent leurs chiens et sont bienveillantes avec eux.

 CYNOLOR la passion de votre chien !

Nous sommes les tontons et tatas de vos chiens !

En 2007 j’ai eu des infarctus très graves suivis par la pose de 7 stents et un quart du cœur nécrosé. Depuis 2010 j’ai une leucémie myéloïde chronique et, en 2017, j’ai été opéré des cervicales avec la pose de trois prothèses. Je n’ai plus d’activité professionnelle mais l’association m’aide à continuer à avoir une activité avec les chiens et à recevoir un vrai soutien de la part de ma famille et des adhérents. Merci à toutes et tous !

C.V. CYNOPHILE

Patrick CONRAUX

FORMATIONS PROFESSIONNELLES :

23 novembre 1983 : Certificat pratique de maître-chien du 132ème GCAT de SUIPPES

Octobre 1983-septembre 1985 : Service long national au Peloton Canin N°6 à METZ maître-chien

Mai 2005 : Certificat de capacité au mordant

Septembre 2005 : Certificat de capacité lié aux animaux de compagnies.

Avril 2012 : Titulaire du PSE 1 et 2 (équipier secouriste protection civile des Vosges)

EXPERIENCES PERSONNELLES :

Novembre 1983 : Formation secours canin (vétérinaires de SUIPPES)

Février 1984 : Formation chiens pisteurs défense, chiens pisteurs personnes égarées et chiens de décombre

Juin 1984 : Formation au Peloton Canin d’Intervention de SUIPPES

De décembre 1994 à ce jour : Fondateur de l’A.C.P. S (Association Cynophile pour la Protection et le Secours) NOMEXY 88, devenue CYNOLOR depuis avril 2009

Education canine, sport canin, thérapie trouble du comportement et chiens réactifs

Formation et entraînement de chien de sécurité

Formation et entraînement de chien de recherche de personnes égarées (pistage et questage)

Formation de recherche d’armes et d’objets

Mars 1997 – mars 2002 : Formation chiens de décombres, pistage sauvetage au Centre de

Secours de NEUFCHATEAU avec Monsieur Daniel FERRY

Novembre 1999 : Formation des maîtres-chiens GABON AFRIQUE

2000 – 2001 : Participation à 8 numéros de NEW MOLOSSES sur des articles de

sports canins

FORMATEUR :

De novembre 2000 à 2016 : Stage de formation d’agent cynophile de sécurité

Depuis mai 2006 à ce jour : Formation risque animalier canin (pompiers, police et tout public)

Depuis juillet 2004 à ce jour : Prévention d’accidents morsures de chiens pour les enfants, centres aérés, écoles

Novembre 2002 et janvier 2006 : Conférencier en éducation canine, comportement et communication canine, méthodes d’éducation sans brutalité

De 1999 à ce jour : Gestion d’agents cynophiles et consultant responsable cynophile pour des sociétés de sécurité

Depuis le 16 septembre 2009 : Habilitation formation propriétaires et détenteurs de chiens catégorisés

Depuis septembre 2009 : Bienvenue les chiens : chiens médiateurs en EHPAD, UVP, centres pour adultes et enfants handicapés et hôpitaux.                                                               

 DE 2011 à 2014 : Conférencier pour l’école d’infirmière d’EPINAL et à la prison de NANCY/MAXÉVILLE, sur la médiation animale en EHPAD, hôpitaux, centres pour personnes handicapées, centres pénitentiaires, etc.